Depuis plusieurs années, la communauté universitaire et les syndicats étudiants tirent la sonnette d’alarme face au désengagement de l’État vis-à-vis des universités. Aujourd’hui, la situation budgétaire des universités atteint un point de non retour : pas moins de quatre universités sur cinq devraient être en déficit à la fin de l’année.
La non-compensation de la hausse du CAS Pensions dans le projet de loi de finances pour 2025 sonne le glas de nos universités, déjà en état critique après une série de décisions ayant durablement amputé leurs budgets ces dernières années.
Les présidents d’universités ont d’ores et déjà annoncé les conséquences dramatiques de ce nouveau coup de rabot du gouvernement. Une fois de plus, ce sont les étudiant·es qui en feront les frais, tant dans la dégradation de leurs conditions d’études que dans leur porte-monnaie. La présidente de l’Université Paul-Valéry à Montpellier alerte ainsi sur une multiplication par dix des frais d’inscription dès la rentrée prochaine, si rien n’est fait. Cette hausse de nos droits d’inscription pourrait même être généralisée.
D’autres mesures drastiques sont prévues, comme la fermeture de formations et filières, la baisse des capacités d’accueil – jusqu’à 4 000 en Lorraine-, la fermeture de sites universitaires délocalisés, l’arrêt des travaux de rénovation des bâtiments, la fermeture des locaux en hiver et pendant les périodes de congés ou encore la diminution du nombre de contrats doctoraux.
Le gouvernement, une fois de plus, fait le choix de s’attaquer au service public de l’enseignement supérieur et à la jeunesse. Cette destruction systématique des universités répond à des objectifs évidents : l’exclusion des plus précaires et des étudiant·es étrangers de l’enseignement supérieur et la privatisation à marche forcée de nos établissements.
Cette situation ne peut plus durer. Alors que les universités agonisent et que la précarité étudiante atteint des niveaux alarmants, l’Union Étudiante appelle tou·tes les étudiant·es à une journée de mobilisation le 5 décembre prochain dans les universités.
Ensemble faisons front pour sauver nos universités avant qu’il ne soit trop tard !