Après seulement quelques mois d’existence, l’Union Étudiante réalise un très beau score au CNESER en obtenant trois sièges et en s’imposant comme deuxième organisation représentative. Devançant de loin l’UNEF qui n’obtient qu’un seul siège et passe quatrième force derrière l’UNI, l’Union Étudiante confirme ainsi sa place de première force syndicale de transformation sociale. Ce résultat montre la réussite d’une réunification syndicale historique face à une organisation en perte de vitesse et au fonctionnement interne délétère. Il montre aussi la dynamique imposée par cette réunification, permettant au bloc syndical de passer de 34,2% en 2021 à 38,9% en 2023. Il acte définitivement la recomposition du syndicalisme étudiant et montre la capacité de l’Union Étudiante à s’imposer à terme comme première organisation étudiante pour pouvoir défendre au mieux les droits des étudiant·es et en conquérir de nouveaux.
Ce succès est la traduction d’une implantation locale forte partout en France, qu’illustrent les résultats électoraux très encourageants de nos organisations membres ces derniers mois. Surtout, il a été porté par le mouvement social contre la réforme des retraites, dont l’Union Étudiante a été une force motrice. Il montre la réussite d’un syndicalisme de terrain combatif et au plus proche des aspirations des étudiantes et étudiants.
Il faut toutefois noter que l’UNI fait aujourd’hui un score particulièrement élevé, ce qui démontre la montée des forces d’extrême droite dans nos universités. C’est un fléau qui se propage, et que nous devons combattre dans les urnes et dans la rue, en réaffirmant que les idées d’extrême-droite n’ont pas leur place dans nos universités comme dans notre société.
En tant que première force d’opposition à un gouvernement qui multiplie les attaques libérales, l’Union Étudiante affirme sa détermination à porter au CNESER et dans la rue les revendications des étudiant·es contre la précarité, pour un enseignement supérieur accessible à toutes et à tous, contre les discriminations et pour la bifurcation écologique. Alors que les résultats d’affectation sur la nouvelle plateforme de sélection Mon Master tombent demain, l’Union Étudiante interpelle dès maintenant le gouvernement sur le besoin de créer des places en urgence en premier cycle et en master, pour garantir à chaque jeune le droit d’étudier. Alors qu’Elisabeth Borne a effectué de nouvelles annonces hier sur la jeunesse, nous ne pouvons que déplorer des mesures largement insuffisantes pour lutter contre une précarisation massive des étudiant·es, et rappelons notre exigence de ne plus avoir un·e seul·e étudiant·e qui vive sous le seuil de pauvreté.
Pour lutter contre des politiques allant à rebours des aspirations de la jeunesse, nous appelons les étudiant·es à rejoindre massivement le premier syndicat étudiant de transformation sociale.