Ce dimanche 7 juillet, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives et devient la première force politique du pays.
Alors que le 30 juin, les premiers résultats et les commentateurs-rices semblaient déjà annoncer une victoire du Rassemblement National, la mobilisation populaire et les désistements républicains l’ont relégué en 3ème position. Il faut rappeler que pourtant, de grands efforts ont été déployés pour banaliser l’extrême droite. Pire, ces dernières semaines, la gauche a fait l’objet d’une constante diabolisation. La participation active des médias dans cette inversion de la réalité ne rend cependant pas le Front National moins raciste, antisémite, sexiste et antisocial.
En outre, tout, du moment choisi pour dissoudre l’Assemblée, à l’autoritarisme de Macron, rend compte de son immense responsabilité dans la progression électorale des fascistes. Mais malgré le fourvoiement volontaire des médias, les ambiguïtés de Macron et les réticences de certain-es de ses candidat-es à se désister, le barrage républicain a partiellement fonctionné.
Avec la perspective de l’arrivée imminente de l’extrême droite au pouvoir, le pays a été traversé par une montée effrénée des violences racistes depuis les résultats du premier tour des législatives. Ainsi, cette dernière semaine, une quarantaine d’entre elles ont été décomptées. Notre France ne doit pas devenir le théâtre du déchaînement de la violence de ces fascistes haineux-ses. Notre France, en plaçant le Nouveau Front Populaire en tête, a tout dit de ses envies de justice sociale, de démocratie, d’antiracisme, d’antifascisme, de féminisme, d’écologie.
La jeunesse s’est fortement mobilisée aux urnes, et dans les campagnes du Nouveau Front Populaire. Plus que jamais, nous revendiquons l’allocation d’autonomie pour tous-tes les étudiant-es à hauteur du seuil de pauvreté, le retour du repas à 1 euro pour tous-tes, l’abrogation de Parcoursup et MonMaster. Nous voulons un service public de l’Enseignement supérieur fort, et qu’un coup d’arrêt soit mis à la libéralisation de celui-ci, en commençant par revenir sur l’Acte II de l’autonomie des universités.
Nous comptons sur les député-es du Nouveau Front Populaire pour appliquer le programme de rupture sur lequel ils et elles ont été élu-es. Nous en appelons aussi à la responsabilité d’Emmanuel Macron, qui doit nommer un Premier ministre issu de cette nouvelle majorité, et à celle de son groupe parlementaire pour ne pas entraver l’application d’un programme plébiscité par les Français-ses.
Maintenant, il nous faut continuer la lutte ! Rien n’est jamais acquis par les urnes, la mobilisation sur nos lieux d’étude et dans la rue sera la condition nécessaire à nos futures victoires.
Malgré la victoire relative de notre camp social et du Nouveau Front Populaire face au péril que représente l’extrême droite, l’organisation de la jeunesse est plus que jamais nécessaire pour endiguer la montée du fascisme et leurs attaques racistes, sexistes, validistes et lgbt+phobes. L’outil syndical au service de nos luttes, qu’est l’Union étudiante, doit nous permettre de maintenir le rapport de force pour assurer l’application d’un programme de rupture et aller chercher toutes nos victoires, et bien plus encore.
Sur tout le territoire, nous appelons à ce que l’ensemble des étudiant-es ayant voté pour le Nouveau Front Populaire, et s’étant mobilisé-es pour sa victoire durant des semaines, rejoignent désormais leur syndicat local.