Quelques mois après avoir annoncé le gel des loyers en résidence universitaire, le ministère a ordonné aux CROUS par la voix des recteurs d’augmenter jusqu’à 3,5% les charges pour les résidences étudiantes dans lesquelles une augmentation générale de celles-ci était constatée. Après une année dictée par l’inflation et alors que les charges sont normalement comprises dans les loyers étudiants, cette augmentation des loyers va impacter très durement le portefeuille d’étudiants déjà en grande précarité.

Cette décision arbitraire et unilatérale du ministère est purement scandaleuse, et ce à plusieurs égards. Tout d’abord, la précarité étudiante est une réalité très concrète qui n’a pas disparu avec le Covid. Les étudiantEs ont toujours aussi faim, sont toujours aussi nombreuxSes dans les distributions alimentaires et sautent toujours autant de repas. De plus, le logement reste le premier poste de dépense des étudiantEs. A augmenter le loyer de la sorte, le ministère va concrètement contraindre des étudiantEs à dormir dehors.

Le réseau des Oeuvres Universitaires (CROUS) est un service public géré par le ministère et par les organisations étudiantes ce qui signifie que les potentielles augmentations de loyers y sont normalement votées en Conseil d’administration, au mois de mars. Par cette décision unilatérale le ministère se moque de la démocratie étudiante et met en porte à faux un service public déjà miné par son sous-financement chronique. Puisqu’en passant par les recteurs, le Ministère se cache derrière les CROUS qui vont devoir annoncer cette hausse et vont s’attirer la colère légitime des étudiantEs alors qu’ils n’en sont comptables en rien.

Alors que la Ministre avait promis une réforme de la vie étudiante et des bourses avec un volet systématique lancé au mois de février, nous connaissons désormais sa première annonce et pierre angulaire : une hausse contrainte de 3,5% des loyers étudiants.

L’Union Étudiante dénonce vivement et fermement cette décision arbitraire et en tout point scandaleuse. Nous appelons tous les étudiantEs à refuser cette hausse et à ne signer aucun avenant la comprenant (car illégal).

Ainsi, l’Union étudiante revendique :

  • Le maintien du gel des loyers des résidences universitaires
  • Le blocage de tous les loyers
  • La construction en urgence de 150 000 logements étudiants
  • Le retour à la gestion paritaire du réseau des oeuvres