La composition du nouveau gouvernement a été annoncée ce 23 décembre, soit une vingtaine de jours après la censure du gouvernement Barnier par l’Assemblée nationale.
Personne n’est dupe, les ministres dont l’identité a été dévoilée hier n’ont de nouveau que le nom, avec 19 sur les 36 qui ont été reconduits.
On retrouve ainsi Gérald Darmanin à la tête du ministère de la Justice, une honte seulement quelques jours après le procès des violeurs de Mazan, alors qu’il est accusé de viol et d’abus de faiblesse. En binôme avec Bruno Retailleau à l’Intérieur, nul doute que les architectes de l’infâme loi Immigration vont poursuivre leurs politiques xénophobes et racistes, sous le regard approbateur de Marine Le Pen.
Le retour d’Élisabeth Borne au gouvernement est lui aussi un signal grave, alors qu’elle n’a eu de cesse de recourir au 49.3 lorsqu’elle était première ministre, notamment pour passer en force une réforme des retraites à la violence inouïe. Maintenant ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, nous la prévenons : il n’y aura pas de 49.3 possible pour détruire nos services publics, sans censure populaire derrière.
Le message envoyé aux étudiant-es et à l’Université est clair : alors que 4 universités sur 5 sont en déficit et que l’ensemble de la communauté universitaire se mobilise, nous n’avons plus de ministère de plein exercice. Pire encore, le ministre délégué à l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste est un macroniste pur, architecte de l’ombre des pires réformes des gouvernements Macron : de la loi ORE mettant en place Parcoursup à la xénophobe et raciste Bienvenue en France.
Encore plus minoritaire que le précédent, ce gouvernement illustre la chute de la macronie. Les aspirations de la jeunesse seront balayées d’un revers de la main par une poignée d’anti-démocrates, d’anti-féministes, de lgbtphobes et xénophobes qui se mettent au service des ultra-riches et de l’agenda de l’extrême droite.
La seule réponse qui vaille dans cette situation de blocage démocratique du pays, c’est la
mobilisation.
Rendez-vous le 16 janvier dans la rue.