Nos universités subissent des attaques sans précédent. Année après année, les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron ont appauvri nos établissements, en dégradant nos conditions d’études. Après les annonces scandaleuses de coupes budgétaires de Michel Barnier, c’est désormais François Bayrou qui s’attaque à l’enseignement supérieur.

Cette semaine, le Sénat a voté 630 millions d’euros de coupes supplémentaires pour le budget de l’enseignement supérieur et de la jeunesse. La communauté universitaire a tiré la sonnette d’alarme dès décembre dernier sur les conséquences alarmantes de ces coupes : réduction de places en Master et en licence dans différentes filières, fermeture de sites délocalisés, hausse des frais d’inscription, dégradation des services de l’université, etc. De nombreuses missions sont également menacées, comme celles liées à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, contre les discriminations, ou encore à la santé physique et mentale.

L’administrateur provisoire de l’université Panthéon-Sorbonne a déjà annoncé son intention de réduire le budget de l’établissement de 8,5 millions d’euros, rejoignant ainsi la longue liste des coupes dans les budgets universitaires. Ces mesures, loin d’être isolées, risquent de se généraliser dans l’ensemble des universités françaises et s’ajoutent à des menaces persistantes de mise sous tutelle. Alors que nos établissements sont déjà sous-financés, ils ne peuvent plus supporter de nouvelles coupes budgétaires qui auraient des conséquences drastiques, dans un contexte où les étudiant·es sont déjà fortement précarisé·es.

En effet, la dernière enquête de l’Observatoire de la vie étudiante de 2023 montrait que 26 % des étudiant·es connaissent des fins de mois difficiles ou très difficiles et près de la moitié des étudiant·es affirment ne pas pouvoir manger de manière équilibrée. Pas besoin de multiplier les chiffres pour illustrer une situation bien connue de tous : la précarité frappe de plein fouet les étudiant·es.

À cette précarité étudiante s’ajoute désormais celle de l’enseignement supérieur : bâtiments en ruine, pénurie d’enseignant·es, recours accru à des vacataires, réduction du nombre de contrats doctoraux, dégradation de la qualité des formations, entre autres.

Ses coupes budgétaires ont pour effet de renforcer la sélection sociale à l’université, où les places sont toujours plus rares et chères pour les étudiant·es. L’Union Étudiante dénonce les choix successifs des différents gouvernements dont l’objectif est clair : éloigner les classes populaires de l’enseignement supérieur.

Le 29 janvier, les organisations de l’Union Etudiante seront mobilisées dans toute la France contre la précarisation, la sélection et les gouvernements Macron. Ce sera leur projet contre le nôtre. Le 29 janvier, les organisations de l’Union Étudiante continuent à construire sur les campus et faire grandir la mobilisation sociale.

L’Union Etudiante revendique :

  • Un plan d’investissement massif pour l’enseignement supérieur
  • Une université gratuite, émancipatrice et ouverte à toutes : aux enfants d’ouvriers, comme aux étudiant·es étranger·es
  • La mise en place d’un revenu d’autonomie à 1216€/mois pour toutes