La sentence est tombée hier soir par voie de presse : le gouvernement souhaite que dès la rentrée prochaine, les étudiant·es résidant en Crous payent leur loyer jusqu’à 3,5% plus cher, soit près de 250€ en plus par an à débourser dans certaines résidences.
Dans un contexte où un·e étudiant·e sur deux est mal-logé·e, d’après une enquête réalisée par l’Union étudiante, que le logement représente déjà 70% en moyenne du budget d’un·e étudiant·e et que la précarité étudiante n’a jamais été aussi importante, cette décision est une honte. Comment ce gouvernement peut-il impunément semer la misère autour de lui ?
Concrètement, derrière cette hausse, ce sont des étudiant·es qui vont sauter encore plus de repas, qui ne vont plus recourir à certains soins et dont les conditions de vie et d’études vont s’étioler. Une hausse de 250€ par an, c’est, enfin, des milliers d’étudiant·es qui ne vont plus avoir les moyens de continuer à se loger en résidence Crous. Dans le même temps, les étudiant·es francilien·nes expulsé·es pour les Jeux Olympiques ne savent toujours pas où ils et elles vont être relogé·es.
Après une coupe sèche de 126 millions d’euros dans le budget de la vie étudiante, suite aux annonces d’austérité de Bruno Le Maire, des économies sont à nouveau faites sur le dos des étudiant·es. Cette augmentation des loyers est justifiée par le gouvernement par la nécessaire rénovation des logements. Or, le nombre de rénovations annoncé ne s’inscrit que dans la continuité des annonces jamais mises en œuvre par Emmanuel Macron en 2018. Il n’y a donc aucune nouvelle rénovation qui serait financée. Quoiqu’il en soit, l’Union Étudiante rappelle que cela ne devrait jamais être aux étudiant·es, appauvri·es sans cesse depuis 2017, de mettre la main au portefeuille pour pallier leurs conditions de vie indignes.
Cette augmentation des loyers dictée par le gouvernement, qui se cache ici derrière les Crous pour l’annoncer, est une honte. L’Union étudiante, première organisation étudiante, exige l’abandon immédiat de cette mesure.