
Ce mardi 11 février, l’Union Étudiante appelait à sa sixième journée de mobilisation nationale depuis décembre contre l’austérité, suite au passage en force du budget de François Bayrou par 49-3. Cette date, appelée par les organisations de jeunesse et l’intersyndicale de l’Enseignement supérieur et la recherche, marque un tournant dans la mobilisation qui ne cesse de s’amplifier.
Aujourd’hui, près de de la moitié des universités étaient mobilisées contre l’austérité autour de rassemblements, manifestations, blocages et assemblées générales. Chaque semaine, ce sont de plus en plus d’étudiant·es qui entrent en mouvement pour exiger la fin des politiques de destruction de nos conditions de vie et d’études. Le constat est simple : ce n’est pas aux étudiant·es de payer le prix des politiques macronistes de sélection et de précarisation.
En décembre déjà, les étudiant·es alertaient déjà sur les déficits de leurs universités et leurs effets concrets sur leur quotidien : au total, c’est plus de 30 000 places supprimées pour la rentrée 2025 en licence et en master, des augmentations de frais d’inscriptions pour les étudiant·es à distance, des filières entières qui vont être supprimées et des universités qui risquent d’être mises sous tutelle.
Cette situation ne va qu’empirer puisque le gouvernement a arraché 1 milliard d’€ de budget en moins pour l’enseignement supérieur en 2025 par rapport à 2024. C’est le résultat direct des politiques néo-libérales et austéritaires d’Emmanuel Macron. Pendant que ce dernier ne cesse de faire des cadeaux aux plus riches, il fait le choix d’affamer les étudiant·es et de détruire les universités !
Le gouvernement prévoit une hausse des loyers, jusqu’à +300€/an selon les villes, et s’apprête à détruire d’autant plus nos conditions d’études, en s’attaquant en particulier aux plus précaires et aux étudiant·es étranger·es. Nous refusons de les laisser faire !
L’Union étudiante revendique :
- l’abrogation de Parcoursup et MonMaster et l’ouverture de plus de 300 000 places dans l’enseignement supérieur dès la rentrée prochaine
- un plan massif d’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche, à l’opposé des saignées budgétaires de Barnier et Bayrou
- un revenu d’autonomie à hauteur de 1216€/mois pour toutes et tous, pour en finir avec la précarité étudiante
- le gel immédiat et l’abandon définitif de l’augmentation des loyers CROUS
L’Union étudiante appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation contre ce budget et ce gouvernement. Demain, l’intersyndicale se réunira pour décider des suites du mouvement. Nous appelons d’ores et déjà toustes les étudiant·es organiser la suite de la riposte !