Hier matin à Nanterre, un adolescent de 17 ans a été assassiné par la police.

Nous sommes profondément touché•es par ce drame et nous joignons à l’émotion de la famille et des proches de Nahel.

Cet assassinat violent n’est pas un acte isolé. Il démontre un système répressif contraire à l’État de droit, arbitraire et raciste.

Si nous n’avions pas eu accès à l’enregistrement de ce meurtre, la version de la police aurait fait foi et la mémoire de Nahel aurait définitivement été salie. Même une preuve aussi accablante n’a pas suffi à empêcher les médias et l’extrême droite d’inventer un casier judiciaire à Naël. Comme si cela pouvait justifier une peine de mort, 40 ans après son abolition.

Ce meurtre raciste est un cas d’école de la doctrine de maintien de l’ordre de l’institution policière et de son usage démesuré de la force létale.

Du massacre du 17 octobre 1961 à Zineb Redouane, en passant par Adama, Malik Oussekine, Théo, Zyed et Bouna ; de Pasqua à Darmanin en passant par Guéant, Valls et Cazeneuve : aujourd’hui, comme hier, la #PoliceTue.

Nous demandons justice pour Nahel et ses proches. Les policiers doivent être jugés impartialement, notre police doit être profondément refondée. Nous ne pouvons que comprendre et partager la colère qui s’exprime à Nanterre et dans toute la France face à cet acte ignoble.

Nous appelons à participer à la marche blanche en l’honneur de Nahel à la préfecture de Nanterre jeudi 29 juin à 14h et à tous les rassemblements de soutien dans toute la France.