Ce mardi 4 février, les étudiant-es étaient mobilisé·es sur plus d’une trentaine de sites universitaires à l’appel de l’Union étudiante pour alerter et interpeller sur les conséquences des coupes budgétaires sur nos conditions d’études. A Toulouse, Rennes, Bordeaux ou encore Nantes, entre 200 et 300 étudiant-es ont participé à des assemblées générales, où plusieurs blocages ont été votés. Cette journée d’action s’inscrit dans la continuité de la mobilisation étudiante commencée au mois de décembre en réaction aux déficits votés dans 60 des 75 universités pour l’année 2024.
Le bilan de 8 ans sous Macron, c’est : l’explosion d’une précarité étudiante multiforme, une sélection à l’université toujours plus féroce – alors que MonMaster ouvrait ses portes lundi, on sait que l’an dernier près de 90 000 étudiant·es étaient toujours sans master à la fin de la phase complémentaire – ainsi que des universités asphyxiées par un manque d’investissement chronique.
Les budgets votés dans nos universités depuis décembre devraient suffire à nous alerter : ce sont plus de 30 000 places en licence et en master qui ont déjà été supprimées pour la rentrée 2025, des bibliothèques universitaires mais aussi des sites entiers qui risquent de fermer. Dans certaines universités comme Paris 1, on prévoit même de passer en force des coupes budgétaires de l’ordre de 20% du budget.
Pourtant, nous le savons : le pire est à venir si ce gouvernement ne tombe pas. Le budget Bayrou, tel qu’il a été imposé par 49.3, prévoit une nouvelle coupe de plus d’1 milliard dans l’Enseignement supérieur et la recherche, sans compter les autres coupes budgétaires réalisées à la machette qui visent à précariser les étudiant-es, comme la diminution de 300 millions sur le budget des APL.