
Elections CNESER 2025 : Notre profession de foi

Cette élection CNESER se tient dans un contexte international de montée de l’extrême droite et de violentes attaques contre l’enseignement supérieur et ses valeurs. Face à ça, ni l’inaction ni le silence ne sont des options. Depuis décembre, des centaines de milliers d’étudiant·es s’organisent contre ces politiques austéritaires et réactionnaires : contre la préférence nationale, la sélection, la libéralisation de l’enseignement supérieur ou encore contre les attaques sur les libertés académiques.
L’Union étudiante porte une alternative au projet d’Emmanuel Macron, qui veut nous mettre au pas par la répression comme par la précarisation. En 2024, 80% des universités ont fini l’année en déficit. Depuis 2017, le budget par étudiant·e a baissé de 16%. Aujourd’hui, ¼ des étudiant·es dans le supérieur sont inscrit·es dans le privé. Nous défendons, au contraire, un enseignement supérieur gratuit, ouvert, émancipateur, démocratique et véritablement inclusif.
Lors des élections CROUS de février 2024, 1/3 des étudiant·es ont plébiscité le projet de l’Union étudiante contre la précarité et l’extrême droite, et nous ont permis de devenir la 1ère organisation étudiante. Plus que jamais, nous avons besoin d‘un syndicalisme étudiant fort, présent sur le terrain sur l’ensemble du territoire, en hexagone comme dans les Outre-mer, pour défendre les droits des étudiant·es et organiser la jeunesse. L’enjeu est important : l’extrême droite, ses idées et ses méthodes violentes progressent partout et il n’y a que nous pour les arrêter.

BILAN
DÉFENDRE NOS DROITS
- Seule organisation à s’être opposée à Mon Master !
- Mobilisation contre les politiques austéritaires et les suppressions de places
- Proposition de loi pour abroger Bienvenue en France et les frais différenciés et ouvrir le système de bourses aux étudiant·es étranger·es
Des élu·es combatives au service des étudiant·es
- Consultation pour les passages de dossiers en CNESER, envers les doctorants·es, les étudiant·es en médecine, …
- Bataille contre les avis dangereux imposés par l’HCERES et prise en compte de l’avis des élu·es étudiant·es locaux·les
- Défense du service public contre l’accréditation massive de l’enseignement privé
- Relai des mobilisations et motions locales, notamment en soutien au peuple palestinien ou contre l’extrême droite
Un travail de terrain
- Mobilisation pour une université inclusive qui lutte activement contre toutes les discriminations et oppressions : congé menstruel, changement de prénom d’usage facilité, …
- 103 500 étudiant·es aidé·es en 2 ans par des distributions de produits de première nécessité et de culottes menstruelles
- Pétition contre la hausse des frais d’inscription et campagne pour un revenu d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté
- Lutte contre les projets d’EPE et de Grand établissement
- Inscription de sans-facs et d’étudiant·es étranger·es dans de nombreuses universités

1 - Pour un ESR ouvert à toutes
- Réengager un financement massif de l’État dans l’ESR pour rénover nos locaux, créer 300 000 places et postes supplémentaires – et à terme du foncier
- Lutter contre toute hausse des frais d’inscription et revendiquer la gratuité de l’éducation
- Aligner les frais d’inscription en écoles d’ingénieurs et IEP sur les frais d’inscription universitaires
- S’opposer à toute forme de sélection, abroger Parcoursup et Mon Master et défendre un système où l’inscription n’est conditionnée que par l’obtention de l’année inférieure
2 - Pour un ESR qui garantit la réussite de toutes
- Renforcer les cadrages nationaux des diplômes
- Garantir les droits étudiants à l’échelle nationale : rattrapage, compensations, redoublement
- Mettre fin à l’approche par compétences
- Favoriser des cours plus interactifs et plus pédagogiques
- Généraliser le congé menstruel dans toutes les universités
- Supprimer les exigences d’achat de matériel de cours
3 - Pour un ESR à taille humaine
- S’opposer aux fusions et regroupements universitaires et unifier le service public de l’enseignement supérieur
- S’opposer à la mise en concurrence des établissements, appels à projet et pérénniser les finances, contre les COMP
- Défendre les cultures dites régionales, les identités de chacun·e et le droit à l’autodétermination des peuples
- S’opposer à la mise en place de l’acte 2 de l’autonomie des universités
- Empêcher le financement par des entreprises privées et leur influence dans les contenus pédagogiques
4 - Contre toutes formes de discriminations ou d'oppressions
- Refonder la procédure d’accompagnement pour les étudiant·es en situation de handicap et mettre en place une cellule nationale de veille contre le validisme et le non-respect des droits
- Débloquer des moyens pour la lutte contre le sexisme, le validisme, le racisme et les LGBTIphobies dans l’ESR
- Mettre en place des formations obligatoires pour l’ensemble de la communauté universitaire contre les discriminations
- Généraliser et informer sur le droit d’utilisation du prénom d’usage
- Réformer les procédures disciplinaires pour une meilleure prise en charge des victimes de VSS et discriminations
5 - Pour replacer la communauté universitaire au coeur de l'enseignement supérieur
- Supprimer l’HCERES
- Accorder un droit de veto au CNESER
- Renforcer la part des étudiant·es dans les conseils en diminuant celle des personnalités extérieures
6 - Contre les logiques de préconisation et domination des doctorants·es
- Créer un statut doctoral pour améliorer les conditions de travail des doctorants·es, lutter contre leur précarité et garantir une bonne insertion professionnelle
- Contractualiser toutes les doctorants·es et garantir la mensualisation de la rémunération (durant toute la durée de leur thèse)
- Améliorer l’accompagnement pédagogique et les infrastructures dédiées
- Supprimer la CVEC et les frais d’inscription pour les doctorants·es
- Intégrer au CNESER et dans tous les conseils universitaires des sièges spécifiques doctorants
7 - Pour faire des outre-mer une vraie priorité
- Mettre en place un plan d’action global pour répondre aux difficultés touchant les établissements et étudiant·es des territoires d’Outre-mer
- Permettre une liaison plus directe entre sites sur un même territoire
- Développer les aides à la mobilisé des étudiant·es ultra-marin·es
- Étendre et diversifier l’offre de formation sur l’ensemble des territoires, augmenter particulièrement le nombre de places en IUT et en BTS
- Mettre en place une majoration de bourses afin de permettre de répondre au coût de la vie étudiante
8 - Contre les inégalités envers les étudiant·es étranger·es et les politiques xénophobes
- Régulariser les étudiant·es sans papiers : une carte étudiante = un titre de séjour
- Ouvrir le droit à la bourse à tout·e étudiant·e, quelle que soit sa nationalité
- Empêcher l’application des frais d’inscription différenciés et abroger le plan « Bienvenue en France«
- Renforcer l’accompagnement pédagogique et mettre en place des guichets uniques d’accueil
9 - Pour un esr engagé pour la paix et contre le dérèglement climatique
- Développer les formations et la recherche contribuant à la bifurcation écologique
- Accélérer la rénovation thermique des bâtiments
- Créer une règle verte nationale et rendre les établissements indépendants des grands pollueurs
- Mettre fin à la répression contre les étudiant·es mobilisé·es
- Rompre tout partenariat avec des institutions complices de violation des droits humains
10 - Pour un service public de la vie étudiante
- Lutter contre la précarité étudiante et défendre un système où nul·le n’aurait à travailler pour étudier
- Créer un statut d’étudiant·e salarié·e cadré nationalement
- Défendre le réseau des oeuvres et mettre en place des guichets uniques d’accès aux droits CROUS/EPSCP
- Démocratiser les services de santé étudiants et mieux prévenir les risques spécifiques à la jeunesse
- Renforcer les moyens pour la vie associative et supprimer la CVEC