Ce 1er juin marque le coup d’envoi des résultats de la première phase d’admission de Parcoursup. Pour beaucoup de lycéenNEs et d’étudiantEs en réorientation, il s’agit d’une journée appréhendée avec angoisse quelques jours avant la baccalauréat ou dans l’attente de ses résultats aux examens.

Avec Parcoursup, cette année encore, il est de plus en plus difficile de trouver une place à l’université dans la filière de son choix.

Parcoursup et le choix d’une sélection décomplexée

Depuis sa mise en place par Emmanuel Macron en 2018, Parcoursup se révèle être une implacable machine à sélectionner laissant sans solution d’inscription des milliers de jeunes. L’an passé, cette situation a concerné près de 100000 jeunes partout en France, délaisséEs en raison du manque chronique d’investissement dans l’Enseignement Supérieur. Ainsi, entre 2018 et 2022, ce sont malgré les annonces 22250 places qui ont été supprimées, y compris dans les filières les plus en tension. En outre, la réforme du baccalauréat de Jean-Michel Blanquer renforce les inégalités entre les lycées et donc la sélection sociale entre les candidatEs.

Ce choix politique conduit de nombreux jeunes, notamment les plus défavoriséEs, à renoncer aux études ou à s’orienter vers des formations privées souvent onéreuses et aux diplômes non reconnus. Cette sélection est accrue à tous les échelons de l’Enseignement supérieur notamment à l’entrée du Master.

La première expérimentation de la plateforme nationale Mon Master fait également craindre une sélection sans pareille mesure en lien notamment avec la suppression de la phase complémentaire sans que cette plateforme ne s’accompagne d’aucun moyen supplémentaire pour créer des places.

Face à cette situation, l’Union Etudiante organise la solidarité et la mobilisation

Contre Parcoursup et la sélection, l’Union Etudiante et ses organisations locales proposent un appui syndical concret. Toute personne sans inscription à l’université peut nous contacter. Notre démarche syndicale permet un relais individualisé des dossiers pour tenter une inscription auprès des présidences d’université et un appui pour formuler des recours et être accompagné si besoin jusqu’à la rentrée. Dès aujourd’hui et jusqu’à la rentrée, nos organisations locales sont présentes sur le terrain et disponibles à distance pour recevoir et accompagner toute en personne en ayant besoin.

Cet appui permet également la mise en place d’une mobilisation collective contre la sélection. Alors que des milliers de jeunes sont sans place à l’université, l’Union Etudiante et ses organisations locales organisent des mobilisations collectives pour faire inscrire un maximum de personnes partout en France. Face aux politiques de sélection, nous construirons localement et nationalement un rapport de force collectif pour que le moins de jeunes possible restent à l’écart de l’Enseignement supérieur.

A rebours de cette politique de sélection à marche forcée, l’Union Etudiante revendique l’abolition de toute forme de sélection à l’entrée de l’université et l’abandon de Parcoursup. Chaque jeune détenteur du baccalauréat doit pouvoir étudier dans la filière de son choix. Pour cela, la création d’au moins 300 000 places supplémentaires est nécessaire.