À l’heure où une internationale fasciste s’organise pour éradiquer le peuple palestinien, pour attaquer les droits des minorités, pour attaquer la justice comme actuellement en France, nous devons organiser une riposte massive et populaire. En Serbie, en Turquie, en Argentine ou encore en Allemagne, les étudiantes et étudiants sont à l’avant-garde de grandes mobilisations contre les régimes autoritaires et contre la montée du fascisme.

En France, les étudiant·es luttent depuis plus d’1 an et demi en soutien au peuple palestinien et font face à une féroce répression. Depuis décembre, plus de la moitié des universités se sont mises en
mouvement contre la casse du service public organisé par les politiques austéritaires d’Emmanuel Macron. De l’argent il y en a : depuis 2019, la fortune des milliardaires français a augmenté de plus de 24 milliards d’euros au total, soit 13 millions d’euros par jour selon Ofxam. Macron choisit donc d’être le président des riches et du capital plutôt que de financer les services publics.

Alors que les étudiant·es se mobilisent contre les augmentations de frais d’inscription et le renforcement de la sélection, là aussi, la seule réponse du gouvernement a été celle de la répression.

À Nantes, Grenoble, Sciences Po, les directions d’établissement utilisent les sections disciplinaires pour museler les étudiant·es mobilisé·es et les syndicalistes. À Strasbourg, Lille, Rennes, on envoie des camions de CRS mater violemment la jeunesse en lutte. Enfin, à Sorbonne Université par exemple, on fiche les syndicalistes étudiant·es pour mieux les réprimer. Nous le disons avec force : jamais nous ne baisserons la tête et n’arrêterons le combat, qu’il soit pour l’autodétermination du peuple palestinien comme pour un droit à l’avenir contre les politiques austéritaires et réactionnaires.

Partout, l’extrême droite diffuse son idéologie de haine. Des saluts nazis sont réalisés sur nos campus sans que cela n’émeuve personne, ou presque. Le poison du racisme, de l’islamophobie et de l’antisémitisme gangrène nos universités, avec la volonté d’interdire le voile de certain·es mais aussi le harcèlement de professeurs envers des étudiant·es racisé·es. Face à ça, les étudiant·es se soulèvent et se mobilisent, à Rouen, mais aussi partout en France avec des dates antifascistes lors desquelles la jeunesse a déferlée par milliers, comme lors du 8 et 22 mars derniers.

À tout cela s’ajoute également une répression économique des plus violentes. Car il s’agit bien de cela, quand le gouvernement multiplie les politiques austéritaires pour précariser la jeunesse et les universités et ainsi mieux mettre les étudiant·es au pas et les empêcher de s’organiser. Ainsi, après avoir augmenté par la force les loyers CROUS jusqu’à 300€/an, bafouant parfois les principes démocratiques des réseaux des œuvres comme à Bordeaux et Montpellier. Désormais, le gouvernement s’apprête à augmenter à nouveau nos frais d’inscription à la rentrée 2025 de plusieurs dizaines d’euros. Dans le même temps, de nombreuses présidences d’université, comme à Aix-Marseille, se préparent à augmenter massivement les droits d’inscription pour les étudiant·es étranger·es comme le plan raciste Bienvenue en France le permet déjà dans de certaines universités. Nous ne laisserons pas passer ces politiques xénophobes et austéritaires : organisons-nous !

L’Union étudiante appelle à poursuivre la mobilisation à travers des jeudi noirs partout où cela est possible et à s’organiser contre toutes nouvelles hausses de frais d’inscription.

L’Union étudiante appelle également à construire un 1er mai massif, comme une riposte contre l’extrême droite et contre l’austérité, pour la paix et la justice sociale.