Le pays connaît actuellement une vague importante de froid qui vient durement toucher les nombreux·ses mal-logé·es. Plusieurs hommes et femmes sont décédé·es dans la rue ces derniers jours, dans un silence assourdissant. Alors que l’hécatombe se poursuit, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et réquisitionner tous les logements vacants !
Le mal-logement tue et nous connaissons les coupables. Depuis des années, les associations, parlementaires et collectifs alertent sur la crise du logement en France, pointant du doigt les multi-propriétaires, marchands de sommeil ou encore le manque d’investissement réalisé pour rénover thermiquement les bâtiments. En vain. Les gouvernements successifs ont délibérément choisi de laisser des personnes (sur)vivre dans des conditions absolument indignes. Parmi eux, 3 000 enfants actuellement sans domicile ou encore 87 000 étudiant·es qui, selon l’enquête de l’Union étudiante, n’avaient toujours pas de logement à la fin du premier semestre. Tout cela est intolérable et a des conséquences mortelles.
En parallèle de cela, les passoires thermiques continuent d’affecter la santé de millions de personnes, parmi eux 7 étudiant·es sur 10, qui
témoignent souffrir du froid. Alors que les températures baissent dramatiquement et que les charges énergétiques augmentent sans aucune compensation, les plus précaires pâtissent de l’inaction gouvernementale.
L’Union étudiante alerte sur le mal-logement aux côtés des acteurs mobilisés depuis des mois. Nous avions rendez-vous au début du mois de février avec Monsieur Patrice Vergriete, alors ministre du
Logement pour lui présenter notre enquête et nos revendications afin de sortir de cette crise qui n’a que trop duré. Cependant, le nouveau gouvernement Attal a été clair : le logement n’est pas leur priorité et ne mérite pas un ministère de plein exercice.
Emmanuel Macron et son gouvernement ont des comptes à rendre et sont directement responsables de la mort et des souffrances des mal-logé·es.
En conséquences, l’Union étudiante sera présente ce mardi 16 janvier au campement du DAL à Paris, à partir de 19h au métro Solférino, afin d’alerter sur la situation. Autour d’une Galette des droits, aux côtés du DAL, de député·es mobilisé·es sur le sujet et de mal-logé·es, l’Union étudiante interpellera directement les multi-propriétaires et profiteurs de la crise du logement qui vivent dans le quartier – les mêmes qui s’enrichissent pendant que les étudiant·es font la file des distributions alimentaires. Cet hiver sera placé sous le signe de la solidarité, pour ne plus compter nos mort·es du mal-logement.
L’Union étudiante y rappelera ses revendications pour des conditions de vie dignes pour tous·tes les étudiant·es, parmi elles :
- La mise en place d’un revenu d’autonomie à hauteur de 1158€/mois pour toutes et tous, pour que plus un·e jeune ne vive sous le seuil de pauvreté
- La hausse des APL de 10%
- La construction de 150 000 logements Crous dans l’urgence et la réalisation d’un plan pluriannuel de 600 000 nouveaux logements Crous à terme
- La rénovation thermique de tous les bâtiments
- La réquisition des logements vides