Du 6 au 8 février, l’ensemble des étudiant·e·s de France ont été appelé·e·s à élire leur représentant·e·s au sein des conseils d’administration des Crous. Moins d’un an après sa création, l’Union étudiante réalise 31,61% des votes pour ses premières élections nationales et devient la première force étudiante. L’Union étudiante obtient 64 sièges et est présente dans 24 différents Conseil d’Administration des Crous en France continental et en Outre-mer. Cette percée est historique.

En 2016, la FAGE dépassait le syndicalisme étudiant pour mieux accompagner la précarisation à marche forcée de la jeunesse par Emmanuel Macron : baisse des APL, sélection en licence et en master, création de la CVEC, perte du repas à 1€ pour toutes et tous, pauvreté et sans-abrisme inédits. Aujourd’hui elle subit un net désaveu de la part de la population étudiante en ce voyant dépassant par notre organisation.

Ce résultat est renforcé par une hausse historique de la participation, du jamais vu depuis plus de vingt ans. Cela démontre l’impact de notre nouveau modèle syndical, permettant de faire revenir aux urnes les étudiant·es. Ces élections achèvent la recomposition en profondeur du syndicalisme étudiant.

Grâce à ce nouveau rapport de force, nous allons continuer nos combats pour obtenir des victoires très concrètes pour les étudiant·es. Baisse des loyers, création de nouveaux logements, ouverture de nouveaux sites de restauration et repas à 1€, mais aussi refonte du système de bourses actuel pour ne plus qu’un·e jeune ne vive sous le seuil de pauvreté : les luttes seront nombreuses dans la rue comme dans les instances.

Ces élections sonnent également comme une défaite pour la politique menée par Emmanuel Macron. Les jeunes ont voté pour l’émancipation de toutes et tous et contre les politiques racistes et xénophobes envers les étudiant·es étranger·es. Forte de ce résultat, l’Union étudiante appelle Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, à ouvrir dans les prochains jours la deuxième phase de la réforme structurelle des bourses. Les étudiant·es ont voté majoritairement pour un revenu d’autonomie à 1200€/mois pour toutes et tous, leurs voix doivent désormais être entendues.

Avec cette victoire, l’Union étudiante est déterminée à continuer à défendre au mieux l’ensemble des étudiant·es. Si ces élections ont été marquées par une multiplication des listes d’extrême-droite, la présence et l’implantation des syndicalistes étudiante ont fait office de rempart, permettant de bloquer l’UNI et de ne céder aucun siège à la Cocarde, malgré les soutiens et appels aux votes de la part de Reconquête et du Rassemblement nationale en leur faveur. Depuis des semaines, nos militant·es sont suivi·es chez eux, menacé·es de mort et agressé·es par ces fascistes, sans que le Ministère de l’Intérieur ou de l’Enseignement supérieur, pourtant alertés, n’agissent pour garantir la protection de nos camarades. L’Union étudiante appelle à l’organisation d’une riposte unitaire contre l’extrême-droite.

Nous appelons chaque étudiant·e s’étant retrouvé·e dans notre projet, pour un enseignement supérieur et une société démocratique, émancipatrice, écolo et solidaire ainsi que dans notre bataille antifasciste à se syndiquer et nous rejoindre. Par la force du collectif, nous continuerons à faire reculer l’extrême-droite et irons arracher des victoires pour les étudiant·es, en démontrant qu’une alternative à la politique actuelle est possible.